Un rapport du CNNum engage le virage de la santé numérique!
Un rapport du CNNum engage le virage de la santé numérique et propose d’étendre la sphère du numérique au secteur médico-social!
15 propositions classées en 4 parties agrémentent ce rapport pour mettre le numérique au service d’une e-santé compétitive et respectueuse des droits et libertés tout en posant les conditions d’une gestion en commun.
Les établissements et services du secteur médico-social sont concernés par ce rapport qui embarque dans ses réflexions et recommandations l’extension de la télémédecine au secteur médico-social. Une plus grande appropriation des nouveaux outils du numérique est par ailleurs développée dans ce rapport pour rechercher la meilleure implication de ce secteur.
Sur les aspects liés directement à la démocratie en santé et à la participation des personnes au système de santé (médico-social inclu), le CNNum est par ailleurs « favorable à l’ouverture graduelle et concertée de certaines données relatives à la qualité de la prise en charge des établissements et professionnels du secteur de la santé ou du médico-social, dans l’objectif d’une augmentation du pouvoir d’agir des patients dans le choix du parcours de soin le plus adapté à leurs besoins » en lien avec l’article 47 du Projet de loi de modernisation de notre système de santé. Sur le même registre, une référence à l’article 21 créant le Service public d’information en santé indique clairement l’importance des outils numériques pour apporter « à chaque citoyen la possibilité de mieux s’orienter dans son parcours ».
Concernant la régulation de l’offre médico-sociale, actuellement réalisée par les ARS et les conseils départementaux, le rapport apporte la pertinence de mieux prendre en compte l’outil numérique comme levier facilitateur à planification de l’offre plus respectueuse des besoins territoriaux.
E allant plus loin, le rapport soulève la problématique des inégalités d’accès au système de santé en portant la vision « d’une gestion plus efficiente du système de santé par l’intégration du numérique dans les stratégies locales de santé […] qui pourrait ainsi contribuer à une amélioration de la qualité des soins ainsi qu’à une réduction des inégalités territoriales ».
Ce rapport soulève également de nombreuses questions en interrogeant la carence du développement de la télémédecine depuis son inscription dans la loi réforme de l’Hôpital et relative aux Patients, à la Santé et aux Territoires (dite loi HPST) de Juillet 2009. Les problématiques liées à l’interopérabilité des systèmes d’informations (généralement cloisonnés les uns des autres), à la faiblesse des moyens humains et financiers pour déployer un système numérique fiable et juridique (notamment sur le partage d’information) sont ainsi citées.
Pour réussir la transition numérique, le rapport préconise de généraliser la « modernisation des systèmes d’information des structures de la santé, des secours et du secteur médico-social. Le CNNum soutient que l’interopérabilité et à terme la convergence des systèmes d’information sont devenues inévitables pour fluidifier la prise en charge des patients. La modernisation des systèmes d’information est certes une clé vers une meilleure comptabilité et un pilotage médico-économique, mais également un puissant levier pour mieux soigner les maladies chroniques, accompagner l’essor de la télémédecine et trouver de nouvelles alternatives à l’hospitalisation. »
Pour en savoir plus, retrouvez , à télécharger, le rapport Santé bien commun de la société numérique.